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nooj
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Re: Catalan, Galician, Basque

Postby nooj » Mon May 13, 2019 11:21 pm

The Entroido, as Carnival is known in Galicia, lasted traditionally two and a half weeks, where social mores were turned upside down and the days were full of merriment and feasting. In our days, Entroido generally is limited to three days: Sunday, Monday and Tuesday, before Ash Wednesday starts.

In the following video, you can see some of the celebrations of Entroido in several districts in the province of Ourense. Folións come out in force in the streets. Folións are dancing groups made up of all the neighbours in a town. People play massive drums called bombos, made traditionally by hand. The boteiro is a colourful masked figure with an enormous crown. They are meant to be the leader of the folión group. The boteiro does not speak, but directs the group with signals or with the bells that are strapped to his belt. Looking at their dancing and attire, it's hard not to imagine that there's some distant echo of pagan roots, but of course Christianity is plenty colourful and bizarre on its own.



The song that comes with the video is a traditional song compiled by Xabier Díaz, a Galician artist who collects and performs traditional Galician oral music. He is accompanied by the Adufeiras de Salitre, a group of women artists who play the adufe, a traditional hand square drum from Portugal and Galicia.

Os meus ollos, a chorar
fixeron covas no chan
cousa que os teus non fixeron
nin de seguro farán

My weeping eyes
Made hollows in the floor
Something that your eyes did not
Nor will they to be sure.

Inda agora aquí cheguei
máis cedo non puiden vir
Cheguei a tempo dabondo
Pr’as túas falas ouvir

I have still arrived here
Sooner I could not have come
I arrived quite in time
To hear your words

ouvir - the standard Galician is oír, but ouvir is still commonly used in natural Galician dialects, like in Portuguese.

Anque estou aquí cantando
triste está o meu corazón
que o teño máis amarelo
que a casca dun limón


Although I am here singing
Downtrodden is my heart
Which is yellower
Than the husk of a lemon

A despedida che dou
con rosas e caraveles
pois según vou entendendo
a despedida ti queres.

I give you my farewell
With roses and carnations
Since as I understand it
A farewell is what you want.

Heite de amar e mais hei
non me perdas o cariño
non che perderei a lei

I will love you and I will do,
Don't lose my affection
I will not lose your law.

Non non marches meu amor
Adiós ben da miña vida
sempre no meu corazón
Se algunha vez decidiras regresar
Tes a miña porta aberta
Unha fala e un cantar

No no, don't go my love.
Goodbye, love of my life.
Always in my heart.
If some day you decide to come back
My door will be open for you
And a language and a song [will be waiting for you].

Corazón de larga lei
Se tí vás tamén eu vou
Se tí quedas quedarei

Heart of long law.
If you go, I go too
And if you stay, I will too.

In the following video, you can see the Entroido celebrations in the town of Xinzo de Limia, also in the province of Ourense. Note also the presence of pantallas, who are demonic figures who were traditionally played by men. They carry animal bladders filled with air in their hands and hit people with them, and harass people who are not dressed up. If it is a man that they catch without a costume, they force him to take them to the nearest bar where he must pay a round of wine for them. I'm serious! The pantallas are named after the elegant demonic masks they wear, which are still hand-crafted. What I love about Galicia is that Entroido is still very much a local thing. Galicians do it for themselves, as they have done for centuries, and not primarily for tourists.

Galicia is such an interesting, rich place. I want to go back home and shout about it from the rooftops. Hey, look at this! And that! And this too!

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nooj
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Re: Catalan, Galician, Basque

Postby nooj » Fri May 17, 2019 1:22 pm

Voici quelques petites histoires que j'ai écrites. J'espère que vous pouvez voir la progression au fil du temps!

Quand je rentre chez moi, c’est souvent la nuit. Qu’est-ce que j’aime la nuit ! A vélo, je mets à peu près une heure pour revenir de la fac. Lors du retour, je profite de ce temps pour réfléchir. L’air est glaçant. Le froid mord mes joues et je sens le vent me piquer. Mais j’aime bien ça. J’aime respirer à fond cet air parfumé des feuilles d’eucalyptus. Je savoure le goût. J’apprécie la sensation que ça fait à mes entrailles, où par une sorte d’alchimie magique, le froid se transforme en feu. Les arbres s’alignent de chaque côté du chemin. Leur feuillage se courbe au-dessus, et je suis obligé d'allumer la lumière. Je vois tout à coup qu’à leurs pieds, des troupeaux de kangourous se sont groupés. A mon approche, ils lèvent leur tête et me fixent de leurs yeux brillants, avant de s’enfuir. Je les perds de mon champ de vision. Le vélo connait le chemin. Avant de prendre une courbe, je tourne la tête et dans l’obscurité, j’entrevois encore quelques troncs pâles. Quand je gagne la rue qui conduit jusqu’à ma maison, j’éteins la torche. Mais il ne fait pas noir pour autant. Le ciel est dégagé. En haut, une lune puissante éclaire ma route. En hiver, il ne pleut que rarement, donc j’ai souvent le droit à une magnifique vue. Ce soir, pas la moindre trave d’une nuée, rien qu’un océan d’étoiles. Je ralentis et finalement j’arrête même de pédaler. Laissant l’inertie me pousser, je tends le cou pour mieux saisir l’image. De chaque côté, des maisons s’élèvent. Mais il n’y a aucun bruit ni lumière. Tout le monde est endormi. On dirait une parfaite boule à neige, figée dans le temps. Je suis presque triste de traverser ces derniers mètres qui restent. Avant de rentrer, je range mon vélo. Mes mains sont mortes de froid et je suis assez essoufflé. Mais je suis content.


Je suis allongé sur la chaise, écoutant la pluie tomber à cordes. J’ai pris une bonne place pour assister au spectacle.

L’eau heurte contre le toit en aluminium. Un million de gouttes en fait un tambour en éclatant et explosant. Mon siège, installé sur la véranda, donne sur tout le jardin.

Depuis là, je vois les arbres, les arbustes, l'herbe se font secouer violemment par le vent; l’eau déborde et dégouline le long des corniches, formant deux cascades à chaque côté. Comme si elles encadraient une photo que j’allais prendre.

Le ciel aurait dû avoir la même pensée et il m’anticipe. Un éclair zigzag le ciel gris, le flash d’une camera céleste illumine le monde.

J'attends d’entendre sa suite: d’un coup le tonnerre sonne comme coup de feu. Je bouge un peu et je me repose sur la chaise en bois, histoire de ne pas faire dormir la jambe.

J'adore ce moment-là. L'entre temps qui règne entre le dernier tonnerre et le prochain. Je savoure la lourde tension dont l'air est rempli. L'attente rend tout prégnant, les seconds peinent à couler à travers cette atmosphère épaisse d’humidité.

Ça monte de plus en plus jusqu'à ce que je ne supporte plus, et c’est à ce moment-là que les cieux décident de se décharger. Le temps d’un bref moment, le monde est mis en relief avec une clarté cristalline et dans cet instant, au tout fond du jardin, je mate un arbre jeune qui est en train de se courber vers le sol, comme si elle faisait une révérence devant le vent. Puis retombe l’obscurité. Je sens passer un courant électrique sur moi, et je frisonne involontairement à son passage.

Il est ensuite le tour du tonnerre, mais je ne m’attends pas à la violence. Il survient le bruit d’un déchirement apocalyptique. Je me tape les oreilles, mais je peux pas m’y échapper, il rentre dans ma tête et fait vibrer mes yeux dans ses orbites.

Quelque dieu courroucé en haut était en train de faire carillonner les cloches les plus grandes du monde. Lorsqu'elles se sont finalement arrêtées, je suis assourdi. La violence passé, le tonnerre donne alors lieu à la pluie et la colère au calme.

Le sifflement de l'eau prend le dessus. Je regarde les gouttes d'eau glisser doucement du toit. La fatigue me gagne et je ferme mes yeux. La pluie me chuchote dans l'oreille, mais je ne comprends rien à ce qu'elle dit. Le bruit blanc s’accroît jusqu’à tout dévorer.

Quand je me réveille, il fait nuit noire. Au-delà de la véranda, je n’y vois rien plus. Je m’aperçois que j’ai mal à la nuque à cause d’avoir mal posé la tête sur l’accoudoir. L’orage s’est arrêté depuis longtemps, me semble-t-il.

Je respire profond. L'air est frais et dégagé, du genre qui ne se produit qu'après une grosse pluie. Les fleurs nocturnes en tirent avantage pour offrir leur marchandises de parfumes au plus loin possible. J’entends de loin le croassement vigoureux de grenouilles et le chant d'insectes. Tout le monde à l'air d'envie de jouter l’un contre l’autre.

Je me lève péniblement et pose légèrement un pied sur le parquet humide. Je frisonne de nouveau à la touche glaçante. En tâtonnant, je parviens à la porte et je rentre, non sans me retourner une dernière fois.


Quand je suis arrivé, elle était déjà endormie. J’ouvre la porte en tournant doucement la poignée. La porte commence à s’ouvrir avec un bruit qui me fait grincer les dents, et je m’arrête là, à mi-chemin. M'aurait-t-elle entendu? Je me dis que dans tous les cas, je ne peux rien y faire et de ce pas je pousse encore.

Un rayon étroit de lumière s’échappe du couloir derrière moi et s’infiltre dans la pièce. Je vois en face et au fond, le lit. Il est adossé au mur, en dessous de la fenêtre.

Ce soir, elle l’a laissée ouverte. Les jalousies ont été levées, avec un rideau fin pour la seule barrière entre l’extérieur et l’appartement. À travers le tissu presque translucide, une lueur bleue coule à flots dans la pièce. Les meubles et les affaires brillent froidement à son contact.

Mes yeux s'étant vite adaptés à la pénombre, j’entrevois sur le lit un tas de bras, cheveux et draps, le tout emmêlé. Une pagaille, comme d’habitude, je souris intérieurement.

La masse reste immobile, donc je me permets de m’en approcher à tâtons. Au fur et à mesure, je me débarrasse de mon sac à dos, mon t-shirt, mes chaussures et mes chaussettes, tout ce qui pèse sur moi et s’accroche à mon corps. Je fais peau neuve.

Un courant d’air souffle et les rideaux se gonflent, comme un vent lèverait la plus légère plume. Ils atteignent le point le plus haut de son arc, ils flottent là pendant un instant, lumineux, nourris de vents astraux, puis ils retombent silencieusement. Quand je suis arrivé aux rebords du lit, je grimpe par-dessus mon amie, prenant soin de ne pas la déranger. Je parviens à m’incruster entre elle et le mur sans la heurter, chose dont je suis heureux. Je tire sur la couverture pour qu’elle nous couvre tous les deux. On n’a qu’un seul oreiller à partager mais par quelque magie que je n’ai jamais comprise, on n’a jamais eu à se battre pour cette petite place. Je reste là un moment sans bouger, attendant que mon corps se réchauffe. La chambre donne sur la rue, mais le monde de l’extérieur est silencieux à ces heures du matin. Personne ni rien ne bouge. Je surveille ma respiration et j’écoute la sienne. Chaque souffle s’accompagne d’une petite buée dans l’air. Je ferme mes yeux. Je suis sur le point de plonger dans le sommeil en me disant ‘Bien joué, t’as bien fait de ne pas la réveiller quand-même’, lors qu’à ce moment précis une petite voix ensommeillé chuchote dans mon oreille. « Bonne nuit ».



Il était une fois un crabe qui vivait sur une île et aspirait à devenir poète. L’histoire de cette étrange passion, car c’est certainement étrange pour un crabe de vouloir être poète, remonte à sa jeunesse. Un beau jour, il se promenait le long de la plage. De temps en temps, il s’arrêtait et s’inclinait pour cueillir les coquillages qui jalonnaient le sable.

Il allait se baisser pour en saisir une quand il s'aperçut qu’à ses pieds, enfoui sous le sable jaunâtre, il y avait quelque chose qui brillait. Le petit crabe fouilla soigneusement dans le sol et en dégagea une bouteille en verre. Et pas n'importe quelle bouteille, parce que dans celle-ci, il y avait un bout de papier coincé.

Une forte curiosité frappa alors notre petit crabe, qui voulait savoir si ce message s’adressait à lui. Il s'empressait à l’ouvrir. Non sans quelques ennuis, vu que les pinces d’un crabe ne sont pas faites pour tenir une bouteille, mais enfin il y arriva. Il tenait le chiffon de papier dans ses pattes et il lisait à haute voix :

Cher lecteur, qui que vous soyez,
L’imagination ne manque à personne
Vous-même êtes un génie en devenir
Tel un joyau secret qui reste caché sous la poussière
Dont la nature radieuse jamais ne se perd
Et qu’il faudrait seulement polir et astiquer
Pour que sa beauté brille à nouveau.
Voilà ce que vous êtes

Le crabe s’en inspira et depuis ce jour, il eut pour mission de trouver sa vraie passion. Dans un premier temps, il s'essaya à la natation: mais à peine il mit la patte dans l'eau qu'il coula jusqu'au fond ! Il se trouve que le crabe n’est pas bon pour nager. Ensuite il se mis à jouer de la flute qu'il avait taillé lui-même dans du bambou. Mais ça n’allait pas non plus, comme vous l’avez compris, vu que que les pinces ne se prêtent pas facilement à couvrir les petits trous quand il le faut.

Perplexe, à la fin d’une longue recherche qui n'aboutit pas, le crabe s’assit et réfléchit. Le message de la bouteille lui avait dit qu’il était un génie en herbe. Mais tout essai ne porta ses fruits ! Donc qu’est-ce que le message caché pourrait bien vouloir dire ? Il retourna à la bouteille et relut son message, en espérant y trouver un nouvel éclairage. Il répéta ces mots dans sa tête.

Eureka! Le petit crabe saisit à ce moment-là le sens du message. Ce n’est pas donné à tout le monde de nager ni de jouer de la flute, surtout si on manque des mains, ce n’est pas du gâteau ! Mais l’imagination ne manque à personne… ça … ça en effet, tout le monde en a en abondance ! Eh bien oui, monsieur le crabe était un vif observateur de la nature et il avait tant de choses à en dire ! Saviez-vous ce que les arbres se chuchotent dans la nuit, quand ils se croient seuls et inaperçus ? Le crabe oui. Il suffit de tendre l’oreille… Saviez-vous que pour les yeux d’un crabe, la lumière d’un coucher du soleil se décline en mille couleurs et que dans le langage de crabe, il y a un mot qui correspond à chacune de ces couleurs ?

Un problème restait. Notre pauvre crabe était gêné de déclamer devant une audience, vraiment craintif. Comment ferait-il pour transmettre ces choses merveilleuses ? Et puis l’idée lui vint à l’esprit comme un éclair ! Le hurlement n’est pas toujours le meilleur moyen de faire entendre son message. On peut l’envoyer dans les courants, on peut le laisser trainer dans le monde…tout comme un message imprévu dans une bouteille l'a fait pour lui. Donc le héros de notre histoire, écrivait désormais ses poèmes dans le sable, sachant que chaque haute marée effacerait ce qu’il y avait écrit. Mais le temps d’une journée, son œuvre s’exposait à tout le monde – le soleil, les vents, les oiseaux qui tournaient en rond en haut…et aussi l’Homme, qui se croit le seul à pouvoir concevoir la poésie. Mais s’il dédaignait seulement à regarder en bas, il verrait l’écriture fine et pointilleuse d’une patte…pas une main. Bref, la prochaine fois que vous voyez un petit crabe qui se promène sur le bord de la mer, veuillez ne pas marcher sur ses traces : il se peut qu’il soit en train de composer un beau poème pour vous.
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Re: Catalan, Galician, Basque

Postby nooj » Fri May 17, 2019 11:29 pm

On the train back from Galicia, I was sitting next to a Greek pilgrim. He spoke excellent English but no Spanish.

I asked him to teach me Greek. For about 4 or 5 hours, I would write things in my notebook, he would correct them (as I learned ancient Greek back in university, the writing system was not too much of a problem), we would practice the pronunciation together. At this point I feel confident about going to Greece and doing basic tourist things like asking for the directions and understanding the responses.

But damn it, now I want to learn Greek.
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Re: Catalan, Galician, Basque

Postby nooj » Sat May 18, 2019 1:23 pm

Yesterday was the Día das Letras Galegas, a celebration of Galician literature and the Galician language. It was also the occasion for mobilisation on the part of thousands of people in the streets, demanding freedom, equality and justice for the Galician language. Especially on the part of the government. One wonders if they're just incompetent or actually want the language to die.

It's a very important day. Every year, a new Galician figure is chosen to be the subject, around whom are organised conferences, events and celebrations of their work. This year was the turn of the Galician ethnographer Antón Fraguas.

A school in the province of A Coruña made this faux-TV report about him which I really like. Good work kids! As you can see, the Día das Letras Galegas is an opportunity for schools all around Galicia to do projects on or about the language. One school for example did a 'speak, write and use only Galician for 48 hours' challenge, which I will talk about in more detail later.

It seems bizarre at first, given that there shouldn't be a need to challenge kids to use the Galician language in Galicia, anymore than French kids in France should need to have a 'speak, write and use only French for 48 hours' challenge.

But of course we're talking about a minoritised language. 25% of teenagers under the age of 15 are not Galician speakers, a full quarter.

For these kids, the school might be for them the only context in which they are made to speak or use Galician, if their parents don't speak the language to them and their friends speak in Spanish. For the very survival of the language, initiatives like these are important.



Here's a sign from one of the manifestations in Compostela. It reads 'I want my tongue (language) in your mouth'.

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Re: Catalan, Galician, Basque

Postby nooj » Sun May 19, 2019 1:57 am

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Tot just acab de veure un documental brutal sobre la Bressola, la xarxa immersiva de català a la França que ja compleix 40 anys d'existència. Aquest documental, que té per a nom 'La Bressola: 40 anys d'immersió a la Catalunya Nord', realitza una retrospectiva dels inicis molt humils de l'associació fins el día d'avui. Contra vent i marea, els professors, els alumnes, les families, els amics i socis, s'ho han fet per seguir endavant. La veritat és que - i me va agafar de sorpresa això - m'he emocionat al final. No me'l esperava. Aquesta gent són uns autèntics herois desde la meva perspectiva.

No se trata només d'impartir classes en català, sinó també inculcar uns valors al alumnat a travès d'un sistema educatiu que no té res de 'sistema', amb totes les connotacions que aquesta paraula implica: la repetició, la disciplina, el vell model d'un professor que está assegut al davant de la classe i que tothom ha d'escoltar atentament.

Al contrari, allà s'hi fomenta la llibertat d'expressió i de creixement personal...una cosa preciosa durant l'educació. Com bé diuen els intervenents, lo que més s'aproxima és a una familia. Basta amb escoltar els testimonis dels alumnes antics per adonar-se que allò seu és especial, different. Mirau-los els ulls a mesura que van recordant la seva infància, mirau com se'ls illuminen.

Tothom està obligat a comprometer-s'hi, desde la dona de neteja fins als pares, i no podría ser d'una altra manera perquè és un escàs suport que reben del govern i molt tardiu a aquestes altures. Fins aquí, tot el esforç venia de la societat civil, moltes vegades a contracor.

Tan bé però s'en van sortir que fins i tot va haver-hi un perill que l'escola se tornàs en un tipus d'escola elitista, on anaven els nins d'unes families privilegiades que només cercàssin un model nou d'educació. L'objectiu, ara com ha estat sempre, ha de ser la llengua, i estic content de dir que sobre aquest punt, no volen cedir de cap de les maneres...

Hi ha molts de punts que se toquen breument dins el documental, dels quals ja jo vaig parlar en posts anteriors. Per exemple, la preocupació mostrada per certes persones per el dialecte rossellonés. La docència ensenya en la Bressola una llengua estandarditzada, importada del sur i que té més prestigi. Els mestres s'han llicenciats a universitats a la Catalunya del sud, la qual cosa suposa que no han rebut la llengua naturalment. Per tant, hi ha hagut un salt en la transmissió de la llengua i per força retransmeten aquest trencament de transmissió als nins i a les nines. També és veritat que la linea de pensament ha estat així: per lluitar contra el francès, hem menester d'una llengua també estandarditzada, o sigui reproduguent la mentalitat francesa. No s'ofereix ni un esborrany d'una solució al documental, però bé tampóc és el seu propòsit.

També se fa palès que fora de l'escola, hi ha una feina molt grossa sense fer per resocialitzar la llengua. No els hi serveix per molta cosa als alumnes si al final, en sortir de l'escola, no poden fer-la servir o poden fer-ho només en determinats contexts, com trobades culturals. Si no me record malament, era un professor que comparava la situació amb donar un carnet de conduir a un nou conductor, a un pais que no té construides les carreteres per on conduir. Molt bona comparació. Encara que els alumnes en surtin amb un molt bo català, hi ha d'haver oportunitats per emprar-lo com a eina de comunicació i de treball en el dia a dia. I això se troba a faltar i perjudica tot el projecte.

Una altra cosa en que me vaig fixar, és el compromís admirable dels professors. Devant el problema real de com fer que la llengua utilizada al patí sigui el català i no el francès, han posat mans a l'obra: sortir-hi, al patí amb els nins. I no se contenten de dir-los desde lluny 'recordau que heu de parlar en català' sinó que se fiquen entremig, juguen amb ells.

D'aquesta manera se fa un treball de continuació i progressió. Es clar que això passa inconscientament per als nins, però mira que manera més simpàtica de fer que tothom seguesqui en el camí d'aprentatge i re-socialització de la llengua, sense força. Perque tenien clar que no volien tornar a posar rètols com d'antuvi 'soyez propres e parlez français' ni imposar el català damunt cap altra llengua.

Vos deix amb la cita d'en Joan-Lluís Lluís, aqueix autor nord-català del qual ja vaig parlar en altres posts aquí. Té una visió globalment negra de la situació. Llavors és una cita tinyida amb una gota d'amargor. Però també orgull:

La bressola va ser dels primers que es van aixecar i seran els últims que s'agenollaran

The Bressola was among to first to rise up. They will be last ones to kneel.


Please watch the documentary I have linked, it's fantastic. My own committment is this. On the happy day I go to Acadie or Québec, I will only use French. And on that happy day when I go to North Catalonia or the North Basque Country, it won't be to speak French.
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Re: Catalan, Galician, Basque

Postby nooj » Sun May 19, 2019 11:44 am

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The different ways of saying peas in Mallorca. I live in the area where we say xítxeros. Don't you love dialectical diversity? An island of around a million people, mostly in one city. It is 80km long from end to end, with a car you can cross the whole island in a little over an hour.
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Re: Catalan, Galician, Basque

Postby nooj » Sun May 19, 2019 5:45 pm

Interesting suggestion from a Brazilian on a Youtube comment:

Que tal termos um intercâmbio turístico? Promover o turismo na Galiza e no Brasil! Oferecer pacotes turísticos a preços convidativos. Criar um transfer do aeroporto do Porto para as cidades galegas, agora que tem voo direto pela Azul. Oferecer cursos de férias nas escolas galegas para brasileiros incluindo hospedagem e alimentação. Atraindo mais brasileiros, teríamos mais português falado nas ruas, nas praças, nos restaurantes, nos hotéis. Por que não fazer uma campanha "Conheça a Galiza!" ou "Venha fazer um curso de férias na Galiza!" ? Pode-se fazer a mesma promoção para galegos virem ao Brasil.


First of all, I think this would be a good stimulus for the Galician economy. Second, I don't think it will happen with the government that Galicia has now.

But even if it is a 'fairy-tale' idea, I like the idea of it. If it is true - as I think it is - that an influx of tourists can change the linguistic landscape for better or for worse for the native language(s), then let it be for the better in Galicia by encouraging as many Brazilians and Portuguese to come and spend their money there.

I didn't mention this before, but during the rest of my stay in Ferrol, I become friends with a group of Galician musicians and a Brazilian woman. She was not a tourist, she was a Brazilian resident who had been living in Galicia for...something like ten years. She had never learned Galician. Spanish yes, although her Portuguese heavily influenced her Spanish and as the group was all Galicians (as well as me), she sometimes dispensed with Spanish altogether and just spoke Portuguese.

Now imagine her, multiplied by a hundred thousand Brazilians coming to live and work in Galicia. What a change that would be to the linguistic demographics of the country. With one important condition: the country has to be set up so that they do not assimilate and become Spanish speakers and thereby hasten Galician's destruction. That would be an ironic and unwanted consequence.

In order to do this, there needs to be, and I sound like a broken bell again, the full use of the statute of autonomy on the part of a friendly government, so that it becomes possible to live in Galician without needing to speak Spanish. In order to ensure Portuguese speaking immigrants continue to speak Portuguese and not Spanish, one has to appeal to humanity's fundamental laziness: if you can live here without having to learn another language, you won't. That should be the goal. It's kind of pathetic to have Portuguese speaking immigrants in Galicia who have to learn Spanish before Galician. It's not the immigrants' fault, it's the fault of a state that favours Spanish.

Québec has an immigration policy that favours French speaking immigrants. Galicia does not have that kind of autonomous power over immigration (damn it, I wish Galicia was an independent country!) but certainly it can sell itself better to tourists. A lot of Brazilians don't know anything about Galicia, when they come to Spain, it's to see Madrid or Barcelona. Not to see Santiago de Compostela. That must change. If Mallorcans have to learn English or German in order to cater to tourists, imagine what a million Brazilian tourists who come to Galicia annually might do for Galicia.
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Re: Catalan, Galician, Basque

Postby nooj » Wed May 22, 2019 10:58 pm

« Chants et complaintes de Bretagne»

Malgré les quelques avancées ayant profité au chant au cours de ces dernières décennies, sa
situation actuelle en Bretagne reste préoccupante.

- On assiste depuis 60 ans à une diminution constante du nombre des chanteurs et à la
disparition progressive des grands témoins appartenant aux générations nées avant 1930,
porteurs de la richesse du répertoire et de sa pratique. Les chanteurs se comptent
aujourd'hui à l'unité à l'échelle d'un petit pays ou d'un canton quand il n'était pas rare de
trouver autrefois plusieurs dizaines de chanteurs à l'échelle d'une seule commune. Aucun
des descendants des nombreux chanteurs enregistrés dans les décennies 1960-2000 et
aujourd'hui décédés n'a repris le flambeau. Des vides importants concernent notamment les
générations nées entre 1930 et 1950 qui comptent très peu de chanteurs et il faut attendre
les générations suivantes nées après 1950 pour assister à une première relève portée par
quelques passionnés.

- Sur l’aspect qualitatif, si on note la relative bonne santé du chant à danser partout en
Bretagne (chant à répondre, kan-ha-diskan) porté par une pratique vivante de la danse et par
le phénomène du fest-noz, on déplore le très faible nombre de chanteurs étendant leur
répertoire à la pratique des chants et complaintes et le manque d’initiatives encourageant
leur transmission et leur pratique. Le chant à danser reste la porte d'entrée principale et
presque toujours unique vers le chant.

- Au niveau des publics, la diminution de la pratique sociale de la langue bretonne a un
double effet quant à la vigueur et à la qualité de la transmission du chant : le public
autrefois averti, sensible à la poésie des textes chantés et ayant une connaissance du
domaine, a tendance à diminuer pour faire place à un public jeune plus sensible aux aspects
purement musicaux. Schématiquement seules les générations nées avant 1950 ont baigné
dans leur enfance dans l'ancienne culture traditionnelle.

- Au niveau des répertoires, on assiste partout en Bretagne à une chute de la pratique et de la
transmission du chant pour les répertoires portés par le chant solo a capella. Dans certains
secteurs géographiques la pratique de l’élément ne repose dans le meilleur des cas que sur
quelques passionnés, voire est devenue moribonde et quasi inexistante. Ce dernier aspect
est encore accentué pour les répertoires en langue bretonne qui nécessitent une maîtrise
minimale de la langue. Certains répertoires résistent mieux, à l'instar de ceux utilisant la
technique du chant à répondre dans certains secteurs géographiques. La technique du chant
à répondre permet alors aux participants et public des veillées, randonnées chantées,
soirées, fêtes… de prendre part aux chants et dans une certaine mesure de les apprendre.
Plusieurs menaces et risques pèsent sur la transmission et la vitalité des pratiques chantées en
Bretagne :

- Un élément prioritaire et central dans la transmission du chant reste la fragilité due au
nombre et au renouvellement des chanteurs. Dans les années 1970, les quelques jeunes
chanteurs qui s'intéressaient à ces répertoires ont pu bénéficier de la présence de grands
porteurs de tradition de l'âge de leurs grands-parents et se former à leur contact. Près de 40
ans plus tard, l'urgence reste plus que jamais de valoriser la pratique du chant et sa
transmission parmi les jeunes, et de mettre l'accent sur la formation d'une nouvelle
génération de chanteurs.

- Certains répertoires nécessitent impérativement que l'on s'interroge sur leur sauvegarde et
sont aujourd'hui très menacés. C'est le cas notamment de la poésie épique (gwerzioù et
complaintes) qui rencontre d'énormes difficultés à trouver sa place aujourd'hui. Echappant
aux formats actuels (beaucoup de ces récits excèdent les cinq-dix minutes), ils peinent à
exister et à capter l'attention et l'intérêt des nouvelles générations et du public, malgré leur
immense intérêt littéraire et musical. Autres types dont la viabilité n'est plus assurée : les
formes basées sur l'improvisation en breton (kan a-boz, diskour, disput…). Nécessitant au
moins deux interprètes maîtrisant parfaitement la langue, la versification et ayant une très
bonne connaissance du répertoire, elles ont déjà quasi disparu et il ne reste aujourd'hui que
de très rares grands témoins, tous très âgés, à pouvoir les décrire et les transmettre.

- Autre élément très important : les connaissances attachées aux aspects littéraires et
musicaux des chants, leur transmission et leur sauvegarde. Ce bagage culturel était
autrefois partagé par les chanteurs et leur public qui avaient baigné les uns comme les
autres dans cette culture commune : connaissance profonde et intime du corpus, de sa
richesse et de ses spécificités littéraires, de ses principes de versification, maîtrise d'un art
du chant et de son tempérament modal, pratique et transmission partagées et basées sur une
écoute et une mémoire très aiguisées… Ces connaissances étendues sont aujourd'hui
détenues par un nombre de plus en plus restreint de grands témoins (chanteurs, lettrés,
personnalités culturelles…) ou par quelques chanteurs de la jeune génération. Elles restent
partielles et peu partagées par la majorité des chanteurs ou des musiciens et bien sûr par les
Bretons eux-mêmes et le public.

- L'avenir des chants et complaintes de Bretagne repose essentiellement sur des acteurs
militants dont les initiatives et discours sont, jusqu'alors, insuffisamment repris
officiellement. Ce manque de reconnaissance officielle de la richesse de la musique
populaire et du chant de Bretagne s'ajoute aux menaces qui pèsent aujourd'hui sur sa
pérennité et sa transmission et fait reposer son avenir sur les seuls passionnés et militants
convaincus et porteurs de ce patrimoine. Le risque d'un essoufflement de ce noyau militant
n'est pas à écarter et se fait même sentir depuis quelques années : baisse de fréquentation
dans les fêtes et événements, difficiles renouvellements des dirigeants associatifs,
vieillissement des militants culturels…


This is what happens when a language is dying and its oral literature dies with it. When the language skipped a generation, the so-called lost generation of the 50s who did not learn Breton, so did the oral practices that Breton singers, poets and musicians had worked on for centuries. Not only did intergenerational transmission of the language break, so did intergenerational transmission of the works of verbal art created in the language.

Oral genres like the disput (verbal sparring) or the sonioù (lyrical, satirical songs) or the gwerzioù (epic ballads) are collapsing, because they require years of practice and training (transmission from previous masters) and superb mastery of the language. This is a tall order in today's Brittany where there are around 200,000 speakers of Breton scattered around the country with no place where Breton speakers are the majority, not even in the smallest towns, and thus it is more difficult for a critical mass to congregate and create a community. Masters recorded in the 60s and 70s are now dead and none of them have been followed up by younger disciples. They had none.

And their words now exist only in books and recordings.

Where once one could find literally dozens of lyricists in close proximity in a town destrict, now entire administrative regions are barren and traditional artists can be counted on one hand. I've read that those 200,000 speakers could collapse to 15,000 in the next two decades, as the majority of them are elderly and not long for this world.

Moreover, there was once a time when the audience as well were completely fluent in the language, used to hearing poetry, and finely tuned into the artistic merit of what they were listening to: lyricists and poets could expect the audience to retort back, to comment afterwards, to correct if need be. That audience simply does not exist any longer as a cohesive body.

It is not only about the lack of native speakers, it is that there were not and there still aren't enough young people who are interested enough in taking up these genres of oral literature. Young Breton speakers are already a minority, young Breton speakers who want to learn to sing and COMPOSE versified poetry are a minority of a minority.

This conditions the current state of Breton music: genres of non-verbal music are flourishing, so that people are happy to learn and play musical instruments, and people are happy to learn and practise dancing...but none of these require the spoken word.

Not only that, the changing modes of consumption means that long winding epics are not going to be played on the radio. They will favour the 2-4 minute song over the 25 minute lyrical composition. How many people will show up for a concert of a Breton poet over a concert by the next French young talent? In a similar way to how today's agricultural practices favour the monoculture of vegetable and fruit types, the raucous, sonorous landscape of early 20th century Brittany, with songs for dancing and songs for laughing, songs for historical epics and songs to sing while harvesting, is falling silent.

All in all, it is a grim picture of language and cultural death.
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Re: Catalan, Galician, Basque

Postby nooj » Wed May 22, 2019 11:36 pm

I read a fascinating paper by the Breton linguist Mélanie Jouitteau, 'Children Prefer Natives; A study on the transmission of a heritage language; Standard Breton, Neo-Breton and traditional dialects'. I quote something that struck my eye:

The next and oldest generation, that of the great-grandparents, has salient traditional prosody, and testifies to a state of the language when most speakers were monolinguals or bilinguals, with Breton as their dominant language.

The portrait of the generations of Breton speakers would not be complete without a quick note on the impoverishment of cross-over-generational linguistic transmission due to a drastic switch in the situation of the grandparents’ generations in the linguistic transmission. The elderly are alive longer, but have fewer opportunities to provide linguistic input to children now than when all the generations lived in common traditional households or small communities. Access to higher education, rural desertification, and the housing crisis in urban centres all converged during the twentieth century to exclude grandparents from the nuclear family, restricting their access to their grandchildren to occasional family events or vacations. The ban on communication in Breton has been more effective in a nuclear family model, because a single generation was providing linguistic input to the children in everyday life.


In a previous post many months ago, I talked about how changing material conditions have negatively affected Aboriginal language transmission in my country. Something as ordinary as streetlights allowing children to stay outside the house longer, or television replacing fireside conversation, means that the opportunities for language transmission diminish.

Of course, I don't mean to imply that 'teleivison is the reason why most Aboriginal languages are dying'. There are other material factors that were unarguably more important in destroying the linguistic ecosystem of Australia. The theft of Aboriginal lands and their consequent starvation due to lack of hunting, necessitating the survivors to move from their lands. The forced removal of Aboriginal people to missionary towns, or 'inducing' them to congregate outside of their traditional lands by relocating medical services or offering food or jobs on cattle stations. But today, ‭231 years after the first European stepped on Australian soil and inaugurated European conquest, even the little things now can tip the balance of an already delicate situation.

The same can be said of Breton. A confluence of big things and little things worked together to break language transmission.

Not too long ago, the majority of Bretons lived in the countryside. Grandparents and grandkids shared the same social space. If not under the same roof, then they weren't far away. But urbanisation and rural depopulation work together to put grandparents into retirement homes and grandkids often far from their reach. Certainly their children and grandchildren do not visit enough in order to get a regular language input, something that was taken for granted a century ago.

The reason why this is important is because 'the lost generation', the 50 year old sons and daughters of the grandparents, cannot ensure said language transmission anymore, because they do not speak the language.

In many cases, the only people who can transmit the language naturally (not in a school)...are the grandparents and great grandparents, people who are well over 70 years old. And they're either isolated in their villages or isolated in a retirement home.

The urban nuclear family, as opposed to the extended family that was characteristic of rural Breton society, has proven helpless to resist French.

Breton had a population of 1,300,000 speakers in 1914, half of whom monolingual. It was thus, by far, the most widely spoken Celtic language in the world. In those days, when it was harder to live in Brittany speaking only French than to live there speaking only Breton, what madman could have predicted the disaster that would befall the language within two generations?

And what madman would dare to dream that one of the principal actors of this disaster would be the family, that holiest of institutions that had previously ensured the intergenerational transmission of the language in an unbroken chain back to the beginning of the Celtic languages and beyond that? And perversely, that the Breton family would be hijacked into becoming a factory for churning out French monolinguals?

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Re: Catalan, Galician, Basque

Postby nooj » Thu May 23, 2019 1:27 pm

우리아들,거기서 한국사람만났니?
엄마터키가니까, 거기사람들한국말잘하고 한국사람아주좋아하더라~~
teenage 학생들이 같이사진찍는거아주좋아하더라!


My mum went to Turkey and sent me this message. She says that there are people who speak Korean well, and people like Korean tourists. It still comes as a surprise to Koreans that people outside of Korea want to learn the language.
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