Iversen wrote:(...) some of the TV programs. Let's wait until tomorrow with the details ...
OK, I may be one day late, but there is one program I really want to mention, namely the one about Swedish dialects on Swedish television (SVT).
SW: Serien 'Svenska dialektmysterier' med Fredrik Lindström nådde på helgen 'Gnällbältet', som bland annat inkluderar Eskilstuna och Örebro. De andra svenskarna tycker uppenbarligen att människor härifrån alltid låter som de är ledsna og motsträviga, och Lindström satte sig för att klargöra två saker: var går gränsen och varför tycker de andra svenskarna illa om de stackars invånare i detta område? Han fann att de bodde mellan folk i Götaland vars språkmelodi stiger på grund av grannskapet med norrmännen och stockholmare som alltid är upptagna och inte har tid för långa vokaler. I Gnällbältet är det lugnare och det finns tid för långa vokaler. Men när dessa blev diftongerade hängde änden neråt, och därför hörs dialekten av andra som sur og ledsen. Lindström hittade också en gräns som på ett ställe gick genom en kafeteria och på ett annat mellan två små landsbygder - och folk i dessa bryr sig inte mycket om grannarne.
Dessutom löste sändningen även ett annat problem för meg:
FR: Pendant mes études à l'Institut des langues Romanes en Århus pendant les années soixante dix j'ai fait une traduction complète de 'Gaspard de la Nuit' par Aloysius Bertrand comme partie de mon examen. Selon les règles en vigueur, il fallait suivre un certain nombre des cours proposés par les profs, mais on pouvait aussi écrire une oeuvre de quelque sorte au lieu d'un certain nombre de cours. Et moi, j'ai évidemment utilisé cette option tant que possible. Après que mon manuscript a été accepté, j'ai eu l'idée de publier une partie du recueil, et ceci a eu lieu en 1980.
Pourquoi pas tout le livre? Eh bien, "Gaspard de la Nuit" est une collection de poèmes en prose avec une longue introduction, où le raconteur explique comment il a encontré un personnage mystique (peut-être le Diable lui-même, légèrement déguisé) dans un parc parisien, et cette personne lui a confié un manuscrit divisé en six 'livres' plus une douzaine de pièces détachées - peut-être des poèmes ecrits après le livre proprement dit (que l'auteur lui-même n'a pas réussi a faire publier avant sa mort prématurée). Le problème c'est que les premières trois, peut-être quatre livres sont excellents, mais après ça les poèmes deviennent de plus en plus sentimentales jusqu'à devenir franchement insupportables. Dans la version danoise nous avons donc coupé ces dernières livres plus l'introduction (qui était lisible mais trop longue) et gardé ce qui est vraiment bon.
Et la connection aux dialectes suédois, vous dites? Eh bien, dans le poème "Le Fou" j'ai traduit la phrase "Comme ricana le fou qui vague, chaque nuit, par la cité déserte, un œil à la lune et l’autre — crevé !" ainsi: "Hvor den gale dog gnældrede, som hver nat støver rundt i den øde by med ét øje hæftet på månen og det andet - flået ud!" Quand j'ai écrit ceci je ne savait pas d'où je connaissais le mot "gnældre" - j'ai soupçonnais même que je l'avais inventé moi-même, mais maintenant que les habitants de la region suédoise du "Gnällbältet" m'ont rappellé sa forme suédoise j'ai pu certifier qu'il existait avant moi - Google a trouvé une cinquantaine d'exemples dans la littérature danoise.
En effet, il semble que le mot suédois "gnälla" ne signifie pas exactement la même chose que 'ricaner' en français, mais à en juger par les exemples danois les exemples danois de "gnældre" sont heureusement assez proches. Le verbe "at hånle" (prétérite "hånlo") serait peut-être plus précis, mais fonctionnerait moins bien dans le contexte du poème.
Les détails sur ma peinture ci-dessus sont basés sur le livre de monsieur Bertrand, et d'ailleurs Maurice Ravel a aussi écrit une fameuse oeuvre de piano sur trois des poèmes du livre.