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Re: Reading Le Monde - HELP!!!!

Posted: Mon Apr 17, 2017 4:39 pm
by zenmonkey
At the risk of being called elitist, well, here goes.

French is a language that is not English and allows for a longer sentence structure in the standard vernacular. The idea that Le Monde should write to an audience expecting an editorial style with shorter sentence structure is an anglicisme. The stylistic structure of French newspapers is such that Le Monde has published a style guide - once that was quite popular in 2004 and is now out of print. Mouriqand or Lagardette have both published more recent style guides for French language journalists and a quick review of these guides convinced me that my anglo-saxon style preferences do not correspond to local attitudes.

My ex is the Dean of a French lit department and I used to review her articles - this was always a sore point - editing for readability versus the cohesion of a complex idea is a balancing act where the French build something different than The Times or The Examiner. Consider it another cultural difference. I understand our expectation for readability in the shorter and simplified structures of English journalism

And personally I always found Libé to be more difficult for its use of journalistic slang. Le Canard is just vulgar.

From the advertisement for 'little guides for French language' (30!!) that they publish:
On est ce que l’on écrit. La langue porte notre ­vision du monde.
Partagée, elle traduit un ­esprit, une logique, véhicule les ferments d’une identité. Miroir sans tain d’une culture tout entière, ses mots constituent probablement, dans la vie, l’héritage initial et affectueux de nos aînés. Le français n’échappe pas à cette règle, la première d’une longue série. Bientôt on croit les maîtriser, mais elles nous échappent, nous taclent dans un doute, un oubli, un lapsus, pour nous rendre l’humilité qu’on avait failli oublier. L’erreur, la faute seront le socle des leçons à retenir jusqu’au… prochain faux pas.
Car la langue de Molière est ainsi faite. Merveilleusement ­complexe, nourrie de siècles d’évolution, d’emprunts et d’inventions, elle ne s’apprivoise pas sans effort et ne s’improvise guère. Si ses codes peuvent parfois nous sembler hermétiques, ils n’étouffent jamais sa beauté, sa musique ni son parfum.
Détenteurs et passeurs de ce précieux patrimoine, nous sommes quelque 274 millions de francophones à posséder en commun cette langue (à moins que ce ne soit l’inverse), où tout ce qui est écrit n’est pas ­nécessairement prononcé, où le « h » oscille entre mutisme et aspiration.
Alors plus de complexes, nous sommes tous ignorants. Plus d’arrogance, il y a toujours plus savant. Mais, surtout, plus de bête noire, l’idiome que nous parlons ou écrivons nous dit qui nous sommes : il nous crée, nous invente. L’écorcher revient à s’abîmer soi-même. « Le premier instrument du génie d’un peuple, c’est sa langue », disait Stendhal

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/livres/article/20 ... KlBBL9O.99


:roll: :lol: 8-) :shock: